Un bref plongeon dans nos 50 ans d’histoire
Travaux hydrographiques, travaux subaquatiques, cartographies et levées bathymétriques
Afin d’anticiper les demandes des clients notre bureau s’est toujours transformé et a fait évoluer ses structures. Le matériel également à changé mais la mission est restée identique :
« Permettre aux clients d’avoir une vision des fonds et des ouvrages immergés tels qu’ils apparaîtraient lac vide »
BATHYTEC Sàrl descend d’une longue lignée de structures toutes orientées vers l’hydrographie et vers ses applications, la géotechnique et le Génie Civil.
En effet, depuis plus de cinquante années ces diverses sociétés ont accumulé beaucoup d’expériences permettant ainsi à BATHYTEC Sàrl de se targuer d’être aujourd’hui le spécialiste de la mensuration subaquatique et de disposer également d’une importante base de données pour de nombreux lacs et cours d’eau de Suisse.
On trouve dans les ancêtres de BATHYTEC Sàrl les Cies et Sociétés suivantes :
• (TVSM) Télévision et travaux sous-marins
• (BETHOC) Bureau d’études et de travaux hydrographiques côtiers.
• (DRACARD) Dragages & gestion de carrières immergées.
• Bureau Pierre Martin
• BM Services SA
• Bathyservice SA.
• Bureau Pierre Martin SA.
Chez BATHYTEC la technique évolue mais le métier perdure et les expériences s’accumulent.
BATHYTEC Sàrl est de plus en plus sollicitées pour sa base de données avant la réalisation de projets. L’occupation des fonds lacustres et marins doit être gérée comme en surface.
BATHYTEC Sàrl, par sa capacité à établir des GIS subaquatiques est devenu l’interlocuteur incontournable pour l’évaluation de sites en vue de la construction d’ouvrages immergés.
Outre ses travaux cartographiques orientés Génie Civil, BATHYTEC Sàrl est engagée dans la formation des Ingénieurs-géomètres lors de séminaires à l’EPFL sur les mensurations spéciales.
BATHYTEC Sàrl est souvent mandatée comme expert indépendant lors de dégâts survenus à des ouvrages immergés. Lors de naufrages ou de disparitions, les Cies d’assurance ou les forces de police confient à BATHYTEC Sàrl des mandats de recherches lorsque les moyens habituels n’ont pas donné les résultats escomptés.
Pierre MARTIN
Bathytec démarre ses activités en 1972
Son activité fait suite à une dizaine d’entreprises qui à l’origine faisaient que des travaux sous-marins, de la plongée. Ensuite avec les demandes différentes des clients, des plongées ont été faites pour faire des mesures de profondeur, d’ensablement, états des grilles, etc. Toute une série de constats. Le constat visuel est assez souvent difficile dans l’eau et la précision des mesures a été de plus en plus demandé par les clients.
Au début l’entreprise s’appelait Pierre Martin, travaux sous-marins. Bathytec SARL a évolué en fonction de tout ce que les clients demandaient et dans le but de rapidement répondre aux nouvelles besoins.
Le but dans les premières années de Bathytec était de fournir de plus en plus de mesures précises pour les clients pour qu’ils fassent ensuite toute une partie d’interprétation chez eux.
Je représente sous l’eau, l’œil de mes clients
« Je vais voir pour eux et j’essaie de leur rapporter aussi fidèlement que possible ce que j’ai vu et ceci se traduit par des mesures de plus en plus précises. Il y a 50 ans, il y a eu un projet qui a démarré sous mes yeux dans le Léman, ils faisaient des petites interventions de plongée pour permettre la construction d’un grand projet de gazoduc. Je me suis avancé auprès du bureau d’ingénieurs qui pilotait le projet et j’ai travaillé à ce projet pendant deux ans. J’ai eu le plaisir de faire du travail de constatation au fond, états des travaux, qualité des travaux réalisés par les entrepreneurs sous l’eau et de rapporter ces informations au bureau d’ingénieurs. »
« Ce travail d’aller constater des choses, de les mettre sur le papier et en faire état pour finalement transmettre ces informations, constitue la base du travail de Bathytec. On va faire des mesures pour rapporter au client l’image la plus fidèle possible de ce qu’il y a au fond du lac, au fond de l’eau. »
Aux origines
L’ensemble du matériel tenait sur une moto, c’est à dire, il y avait un cylindre de plongée, une paire de palmes, un sac, un pique-nique. Avec ça, le chantier et les frais de généraux pour la journée étaient de 70 CHF. Mon job, c’était autour de 150 CHF et le client sortait avec une journée d’intervention de plongée pour 300 CHF.
(Années 70) Ensuite, on a étoffé un peu, il a fallu un bateau, une remorque, une voiture plus grosse, plus de matériel de plongée, plus de matériel de photographie pour que les informations rapportées soient de plus en plus précises, plus fidèles à la réalité. C’était vraiment des instruments de mesure que le plongeur amenait sur le fond pour faire des constats.
Peu de technique était vraiment adapté à notre métier, beaucoup d’appareils ont été adaptés par notre bureau pour aller chercher les informations dont on avait besoin.
Un peu plus tard
Les premiers robots (ROBS) sous-marins étaient des engins extrêmement étranges alimentés par 220 V, avec des ampoules standard et avec des grands risques pour les plongeurs qui sont aujourd’hui tout à fait impensables.
On a du développer toute une batterie de moyens pour pouvoir répondre aux demandes. On faisait des inspections pour des digues, pour des ponts, pour les grilles des barrages et puis, petit à petit, pour les recherches d’épaves.
Vers la cartographie des profondeurs
La problématique du positionnement s’est rapidement posé, lorsqu’on est près d’une rive, il est facile parce qu’on fait une croix sur le quai et on sait où on est, on se localise assez facilement.
Par contre, dès qu’on était un peu au large, on n’avait aucun moyen de savoir où était le bateau : on avait deux équipes à terre installant des radios qui positionnaient le bateau. C’était assez compliqué, d’où l’acquisition d’un système de positionnement (basé sur des antennes posées à terre) qui n’existait pas du tout en Suisse et qui nous a tout de suite ouvert des marchés nouveaux en mer liés au pétrole et en Afrique en rapport avec l’extraction de minerais, un grand saut en avant (75) !
Ceci nous a permis en plus de faire de la cartographie et de mesurer la profondeur tout en sachant sa localisation (échosondage en continu).
(Début des années 80) Ceci reste un peu compliqué, ensuite les premiers ordinateurs de bord ont fait leur apparition, ils prenaient les deux valeurs et synchronisaient le tout. Quelques années plus tard c’était le tour des plotters, qui dessinaient en temps réel la route du bateau ainsi que les résultats des mesures.
Tout se compacte
À partir de là tout s’est accéléré, mais en général on fait le même métier qu’il y a 50 ans, il y a juste l’appareillage qui a fortement évolué.
Un appareil pour faire un échosondage simple pesait 200 Kg il y a 40 ans et aujourd’hui on fait le même job avec 15 Kg de matériel. Je pourrais garder trois valises, deux valises pour la bathymétrie et une autre pour les robots. Comme pour n’importe quel domaine technologique, ça se réduit, ça se compacte et ça monte en efficacité et précision.
C’est passionnant !
Ce que je trouve fantastique, c’est que la plus grande partie des surfaces que je cartographie, quand je vois la carte se fabriquer dans le bateau, sont complètement différents par rapport à l’image que je me faisais en plongeant. Je découvre des nouveaux paysages tous les jours.
Des fois, je ne reconnais pas du tout l’endroit, j’avais imaginé tout à fait autre chose en étant au fond. C’est un autre monde, vous survolez la topographie des lieux et à chaque fois que le bateau fait un mètre vous découvrez des épaves, des objets sur le fond, mais l’échosondeur ne dit pas ce que c’est et ceci pour la curiosité est terrible !
Vous n’avez pas le temps, vous ne pouvez pas dire, j’arrête le bateau, je m’équipe, je plonge, j’envoie un robot. Non, ce n’est pas ça ! Vous marquez l’endroit, en pensant à revenir…
J’ai des classeurs pleins d’objets qu’il faudrait aller voir un jour, des petits, des gros, des moyens. Dans le Léman il y a des vraies épaves, à la fin, je trouve que c’est au même temps très stimulant!